Le « non » de la N-VA à la note Di Rupo est logique !

Publié le par forces-wallonnes

Dans son communiqué précédent, le Rassemblement wallon attirait l’attention sur le fait que la note du formateur n’était qu’un amalgame destiné à essayer de satisfaire tous les partis concernés par la négociation en reprenant une partie de leurs propositions.

 

Nous mettions l’accent sur le principal point de rupture. Le simulacre de scission de BHV, monstre institutionnel d’inspiration unitaire ne pouvait fort logiquement satisfaire le camp flamand. La création d’un « canton-tampon plus fédéral que les autres » composé des six communes à facilités de la périphérie, une espèce de marche territoriale, prélevée sur le territoire de Flandre ne pouvait que se révéler inacceptable pour la Flandre. Une telle mesure qui porte atteinte au principe de territorialité serait d'ailleurs inacceptable par tout état démocratique.

 

C’est là un germe de conflits, la N-VA a tiré les leçons du passé (pacte d’Egmont), elle n’est pas dirigée par un historien pour rien. Il y a une règle constante en géopolitique : toute atteinte territoriale est un casus belli. Comme en Belgique nous ne sommes plus depuis longtemps dans une logique gauche - droite, mais dans une logique d'affrontement national entre plusieurs peuples. Toute modification de souveraineté n’est pas acceptable.

Les critiques contre le reste de la note sont également logiques. De fait, la Flandre n'a que faire de concessions socio-économiques. Elle peut mettre en application sa propre vision socio-économique quand elle le veut, soit au travers de son propre gouvernement, soit par l'entremise du gouvernement fédéral, qu'elle continuera de contrôler. C'est donc une fausse compensation qui était proposée. La N-VA l’a parfaitement compris.

 

Et maintenant ?

 

Il apparaît de plus en plus que la stratégie qui cherche à « sauver ce qui peut l'être encore » est dépassée. Seule une grande réforme tenant réellement compte des acquis des négociations depuis plus d’un siècle pourrait encore sauver la Belgique par l’instauration d’un véritable confédéralisme entre quatre Etats régions égaux en droits et respectueux des principes élémentaires de territorialité. Ce n’est pas la langue qui fait la nation mais le territoire. L’expérience ultime comme l’avait appelée Charles Plisnier au Congrès national wallon de 1945 a échoué. La Belgique a échoué. Qui peut encore croire à son avenir ?

 

Il est temps de préparer la séparation dans l’honneur. Nous appelons le Parlement Wallon à prendre enfin ses responsabilités.

 

Communiqué du Rassemblement Wallon du 07/07/2011

Contacts : Tél. : 0477912070 - @ : presse@rassemblementwallon.be
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