Ronet, Florennes, deux épisodes de trop ?

Publié le par forces-wallonnes

Le Rassemblement Wallon tient à marquer sa totale solidarité avec les travailleurs de la gare de Ronet. Contrairement aux propos lénifiants des décideurs publics, ou ceux relayés par la presse, il ne s’agit absolument pas d’un simple conflit social purement interne au groupe SNCB.

 

Le « pillage de type colonial » de la Wallonie, comme l’a appelé Michel Quévit, au profit de l’axe Bruxelles-Anvers, puis de la seule Flandre jusque dans les années ’70 se poursuit sous couvert d’expressions « politiquement correctes » comme « réorganisation »… Le conflit de Ronet n’est qu’un épisode de plus dans la véritable «  guerre civile froide » que mène à la Wallonie une Flandre prédatrice.

 

Sans vouloir rappeler les injustices flagrantes et les détournements de fonds dont fut victime la région wallonne dans un passé récent, pensons simplement aux « réorganisations » des secteurs nationaux comme la sidérurgie et les charbonnages, les travaux publics, les infrastructures portuaires et les voies d’eau. Malgré çà, selon les hommes politiques flamands, le déséquilibre des subsidiations fédérales des secteurs nationaux auraient entraîné des transferts scandaleux d'argent flamand (traduisez fédéral) vers la Wallonie. Subsides répartis entre 1977 et 1980 de la façon suivante: 76,7% pour la Flandre et 23,3% pour la Wallonie.

 

Aujourd’hui, la Flandre met en priorité l’accent sur la réalisation de ses infrastructures et de ses équipements ferroviaires avec l’arrière pensée de contourner et de vassaliser la Wallonie (« Diabolo », axe Cobra Anvers-Ruhr...).

Mais il n’y a pas que les chemins de fer, le même jeu stratégique se poursuit avec le raccordement à Anvers du canal Seine-Nord-Europe mis à grand gabarit.

 

Par ailleurs, les délocalisations des unités et activités militaires (Florennes, Arlon, Liège), des services postaux, etc... ne sont pas l’effet du hasard. L’évaporation de l’Etat belge se poursuivant, la Flandre donne un coup d’accélérateur à son objectif de récupérer à son profit les reliefs de la Belgique. Avec quelle complicité des partis traditionnels qui ne semblent pas s’y opposer, ou alors seulement verbalement ?

 

Demain, il n’est pas douteux que cette politique de spoliation va continuer et que d’autres secteurs demeurés fédéraux suivront. Des instituts scientifiques fédéraux à la régie des bâtiments, par exemple. Jusqu’à la disparition complète sur notre territoire des établissements fédéraux et surtout des milliers d’emplois qui y sont liés.

 

Le Rassemblement Wallon s’est battu dans le passé pour obtenir le fédéralisme. Et celui-ci a évité à la Wallonie de devenir un désert économique. Mais le combat n’est pas fini, les partenaires ne respectant pas leur part du « compromis des Belges ».

Aujourd’hui, malgré les difficultés passagères que nous rencontrerons peut-être, nous appelons les Wallons à aller plus loin dans la voie de l’autonomie. Ensemble, faisons-le !

Publié dans Communiqués

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