Di Rupo et l'amnistie... un outrage au Peuple wallon

Monsieur Di Rupo veut indubitablement être Premier Ministre du Royaume de Belgique.

Pour ce faire, il doit plaire au peuple majoritaire. Son travail de « pré-formateur » lui donne l’occasion de lui montrer patte blanche.  

Il a commencé par déclarer qu’il comprenait que dans la périphérie les convocations électorales soient rédigées uniquement en néerlandais. Aujourd’hui, il anticipe et affirme comprendre et appuyer le projet de déterrer la question de l’amnistie.

On n’ose imaginer ce qu’il va « comprendre » encore dans les prochains jours…

Une chose est certaine, c’est qu’il ne comprend pas très bien le Peuple wallon dont font pourtant partie ses électeurs : en Wallonie, on ne déterre pas la question de la collaboration - et ce qui lui est liée comme la « question royale » - sans déterrer aussi la hache de guerre (sur 74.500  prisonniers de guerre belges, 70.000 étaient wallons).

L’amnistie ne signifie pas seulement pardonner mais aussi  dédommager les collabos ou leurs descendants, notamment indemnités pour les traitements et salaires non perçus par les collabos suite à leur condamnation  (15% étaient wallons, 85% flamands : voir le flux sud-nord en Belgique encore fédérale !).

Quelles que soient les conséquences des manœuvres de Di Rupo pour arriver à ses fins à n’importe quel prix (un gouvernement dont il serait le « Eerste » pour la semaine du 21 juillet), comme les Bruxellois, nous pouvons le supposer,  ne pourront oublier le lâchage de leur périphérie, de leur côté, les Wallons n’oublieront pas qu’il a osé proposer l’amnistie comme monnaie d’échange, un outrage pour le Peuple wallon. D’autant plus que cette demande n’était même pas mise à l’ordre du jour par la N-VA…

Mise à jour : la réaction du Mouvement Wallonie libre sur le même sujet : ICI